Solennité de la Fête-Dieu
Dimanche 22 juin 2025
1ère classe
INTROÏT Psaume 80, 17
Cibávit eos ex ádipe fruménti, allelúia : et de petra, melle saturávit eos, allelúia, allelúia, allelúia. Ps. 80 Exsultáte Deo, adiutóri nostro : iubiláte Deo Iacob. ℣. Glória Patri.
Il les a nourris de la fleur du froment, alléluia ; il les a rassasiés du miel du rocher, alléluia, alléluia, alléluia. Ps. 80 Tressaillez de joie en Dieu, notre secours : acclamez le Dieu de Jacob. ℣. Gloire...
COLLECTE
Deus, qui nobis sub Sacraménto mirábili passiónis tuæ memóriam reliquísti : tríbue, quǽsumus, ita nos Córporis et Sánguinis tui sacra mystéria venerári ; ut redemptiónis tuæ fructum in nobis iúgiter sentiámus : Qui vivis et regnas.
Dieu qui, sous un sacrement admirable, nous avez laissé le mémorial de votre passion : accordez-nous, nous vous en prions, de tellement vénérer les mystères sacrés de votre Corps et de votre Sang, que nous ressentions sans cesse en nous le fruit de votre rédemption. Vous...
ÉPÎTRE de saint Paul aux Corinthiens I. 11, 23-29
Fratres : Ego enim accépi a Dómino quod et trádidí vobis, quóniam Dóminus Iesus, in qua nocte tradebátur, accépit panem, et grátias agens fregit, et dixit : Accípite, et manducáte : hoc est corpus meum, quod pro vobis tradétur : hoc fácite in meam commemoratiónem. Simíliter ei cálicem, postquam cenávit, dicens : Hic calix novum Testaméntum est in meo sánguine. Hoc fácite, quotiescúmque bibétis, in meam commemoratiónem. Quotiescúmque enim manducábitis panem hunc et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat. Itaque quicúmque manducáverit panem hunc vel bíberit cálicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini. Probet autem seípsum homo : et sic de pane illo e dat et de calice bibat. Qui enim mánducat et bibit indígne, iudícium sibi mánducat et bibit : non diiúdicans corpus Dómini.
Mes frères, pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi transmis, savoir, que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit et dit : « Prenez et mangez ; ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » De même, après avoir soupé, il prit le calice et dit : « Ce calice est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en mémoire de moi. » Car toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi quiconque mangera de ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice ; car celui qui mange et boit indignement, sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit son propre jugement.
GRADUEL Psaume 144, 15-16
Oculi ómnium in te sperant, Dómine : et tu das illis escam in témpore opportúno. ℣. Aperis tu manum tuam : et imples omne animal benedictióne.
Les yeux de tous espèrent en vous, Seigneur, et vous leur donnez la nourriture en temps opportun. ℣. Vous ouvrez votre main, et vous comblez tout être vivant de votre bénédiction.
ALLÉLUIA Jean 6, 56-57
Allelúia, allelúia. ℣. Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus : qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in eo.
Alléluia, alléluia. ℣. Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson : celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui.
SÉQUENCE Saint Thomas d'Aquin
Lauda, Sion, Salvatórem, lauda ducem et pastórem in hymnis et cánticis.
Quantum potes, tantum aude : quia maior omni laude, nec laudáre súffícis.
Laudis thema speciális, panis vivus et vitális hódie propónitur.
Quem in sacræ mensa cenæ turbæ fratrum duodénæ datum non ambígitur.
Sit laus plena, sit sonóra, sit iucúnda, sit decóra mentis iubilátio.
Dies enim sollémnis agitur, in qua mensæ prima recólitur huius institútio.
In hac mensa novi Regis, novum Pascha novæ legis Phase vetus términat.
Vetustátem nóvitas, umbram fugat véritas, noctem lux elíminat.
Quod in cœna Christus gessit, faciéndum hoc expréssit in sui memóriam.
Docti sacris institútis, panem, vinum in salútis consecrámus hóstiam.
Dogma datur Christiánis, quod in carnem transit panis et vinum in sánguinem.
Quod non capis, quod non vides, animosa fírmat fides, præter rerum órdinem.
Sub divérsis speciébus, signis tantum, et non rebus, latent res exímiæ.
Caro cibus, sanguis potus : manet tamen Christus totus sub utráque spécie.
A suménte non concísus, non confráctus, non divísus : ínteger accípitur.
Sumit unus, sumunt mille : quantum isti, tantum ille : nec sumptus consúmitur.
Sumunt boni, sumunt mali sorte tamen inæquáli, vitæ vel intéritus.
Mors est malis, vita bonis : vide, paris sumptiónis quam sit dispar éxitus.
Fracto demum sacraménto, ne vacílles, sed meménto, tantum esse sub fragménto, quantum toto tégitur.
Nulla rei fit scissúra : signi tantum fit fractúra : qua nec status nec statúra signáti minúitur.
Ecce panis Angelórum, factus cibus viatórum : vere panis filiórum, non mitténdus cánibus.
In figúris præsignátur, cum Isaac immolátur : agnus paschæ deputátur : datur manna pátribus.
Bone pastor, panis vere, Iesu, nostri miserére : tu nos pasce, nos tuére : tu nos bona fac vidére in terra vivéntium.
Tu, qui cuncta scis et vales : qui nos pascis hic mortáles : tuos ibi commensáles, coherédes et sodáles fac sanctórum cívium.
Amen. Allelúia.
Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur, par des hymnes et des cantiques.
Autant que tu le peux, ose le chanter, car il dépasse toute louange, et tu ne suffis pas à le louer.
Un sujet spécial de louange nous est proposé aujourd'hui : c'est le pain vivant et vivifiant.
Le pain qu'au repas de la sainte Cène, Jésus donna réellement à la troupe des douzes frères.
Que la louange soit pleine et sonore ; qu'elle soit joyeuse et belle, la jubilation de l'âme.
Car c'est aujourd'hui la solennité qui rappelle la première institution de cette Cène.
À cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle loi met fin à la Pâque antique.
Le rite ancien est chassé par le nouveau, l'ombre par la vérité ; la lumière dissipe la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène, il a ordonné de la faire en mémoire de lui.
Instruits par ses ordres saints, nous consacrons le pain et le vin en l'hostie du salut.
C'est un dogme donné aux chrétiens que le pain devient chair et le vin devient sang.
Ce que vous ne comprenez ni ne voyez, la foi vive l'atteste contre le cours des choses.
Sous des apparences diverses, simples signes et non réalités, se cachent des réalités sublimes.
La chair est nourriture, le sang boisson ; cependant le Christ demeure entier sous chacune des deux espèces.
Par qui le reçoit, il n'est pas rompu ni brisé ni divisé, mais reçu tout entier.
Un seul le reçoit, mille le reçoivent : chacun autant que les autres ; pris en nourriture, il n'est pas détruit.
Les bons le prennent, les méchants le prennent, mais pour un sort différent : la vie ou la mort !
Mort pour les méchants, vie pour les bons : voyez combien d'une même prise l'issue est différente.
Si enfin le sacrement est rompu, ne vous troublez pas, mais souvenez-vous qu'il y a sous chaque parcelle autant qu'en recouvre le tout.
Aucune scission de la réalité ne se produit : du signe seul il y a rupture, et elle ne diminue ni l'état ni la grandeur de la réalité signifiée.
Voici le Pain des Anges devenu l'aliment des voyageurs : c'est vraiment le pain des enfants, qui ne doit pas être jeté aux chiens.
D'avance il est signifié par des figures : l'immolation d'Isaac, l'agneau mis à part pour la pâque, la manne donnée à nos pères.
Bon Pasteur, pain véritable, Jésus, ayez pitié de nous : nourrissez-nous, gardez-nous, faites-nous voir les vrais biens dans la terre des vivants.
Vous qui savez et pouvez tout, qui nourrissez ici-bas les mortels que nous sommes : faites là-haut de nous vos commensaux, les cohéritiers et les compagnons des saints citoyens du ciel.
Ainsi soit-il. Alléluia.
✛ ÉVANGILE selon saint Jean 6, 56-59
In illo témpore : Dixit Iesus turbis Iudæórum : Caro mea vere est cibus et sanguis meus vere est potus. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in illo. Sicu misit me vivens Pater, et ego vivo propter Patrem : et qui mandúcat me, et ipse vivet propter me. Hic est panis, qui de cælo descéndit. Non sicut manducavérunt patres vestri manna, et mórtui sunt. Qui manducat hunc panem, vivet in ætérnum.
En ce temps-là, Jésus dit aux Juifs : « Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. Comme le Père vivant m'a envoyé, moi aussi je vis par le Père ; et celui qui me mange vivra lui aussi par moi. C'est là le pain descendu du ciel. Il n'en est pas de lui comme de la manne, que vos pères ont mangée, et ils sont morts : celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
OFFERTOIRE Lévitique 21, 6
Sacerdótes Dómini incénsum et panes ófferunt Deo : et deo sancti erunt Deo suo, et non pólluent nomen eius, allelúia.
Les prêtres du Seigneur offrent à Dieu l'enscens et les pains ; c'est pourquoi ils seront saints pour leur Dieu et ne souilleront pas son nom, alléluia.
SECRÈTE
Ecclésiæ tuæ, quǽsumus, Dómine, unitátis et pacis propítius dona concéde : quæ sub oblátis munéribus mýstice designántur. Per Dóminum.
Nous vous en prions, Seigneur, daignez accorder à votre Église les dons de l'unité et de la paix, mystiquement signifiés par l'offrande de ces présents. Par...
PRÉFACE DU SAINT-SACREMENT
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : per Christum Dóminum nostrum, verum æternúmque Pontíficem, et solum sine peccáti mácula Sacerdótem. Qui in novíssima cena formam sacrifícii perénnis instítuens, hóstiam se tibi primum óbtulit, et primus dócuit offérri.
Cuius carne pro nobis, immoláta dum páscimur, roborámur, et fuso sánguine dum potámur, ablúimur.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes...
Il est vraiment juste et nécessaire, c'est notre devoir et notre salut de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ notre Seigneur, pontife éternel et véritable, seul prêtre exempt de la tache du péché. Instituant à la dernière Cène le rite du sacrifice qui ne finira pas, il s'offrit le premier à vous en victime, et le premier enseigna cette offrance.
Quand nous mangeons sa chair immolée pour nous, nous sommes fortifiés, et quand nous buvons son sang répandu pour nous, nous sommes purifiés.
C'est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec toute la milice de l'armée céleste, nous chantons l'hymne de votre gloire, disant sans cesse...
COMMUNION I Corinthiens 11, 26-27
Quotiescúmque manducábitis panem hunc et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat : itaque quicúmque manducáverit panem vel bíberit calicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini, allelúia.
Toutes les fois que vous mangerez ce pain et boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi quiconque mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement sera coupable du Corps et du Sang du Seigneur, alléluia.
POSTCOMMUNION
Fac nos, quǽsumus, Dómine, divinitátis tuæ sempitérna fruitióne repléri : quam pretiósi Corporis et Sanguinis tui temporalis percéptio præfigúrat : Qui vivis.
Faites, nous vous en prions, Seigneur, que nous soyons comblés de l'éternelle jouissance de votre divinité, jouissance que préfigure dans le temps la réception de votre Corps et de votre Sang précieux. Vous qui...