Mardi Saint
Mardi 15 avril 2025
1ère classe
INTROÏT Galates 6, 14
Nos autem gloriári oportet in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus. Ps. 66 Deus misereátur nostri, et benedícat nobis : illúminet vultum suum super nos, et misereátur nostri. ℣. Glória Patri.
Quant à nous, c’est dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ qu’il nous faut nous glorifier : en lui est notre salut, notre vie et notre résurrection ; par lui nous avons été sauvés et délivrés. Ps. 66 Que Dieu ait pitié de nous et qu’il nous bénisse ; qu’il fasse luire sur nous la lumière de son visage et qu’il nous fasse miséricorde. ℣. Gloire...
COLLECTE
Omnípotens sempitérne Deus : da nobis ita Domínicæ passiónis sacraménta perágere ; ut indulgéntiam percípere mereámur. Per eúndem.
Dieu tout-puissant et éternel, donnez-nous de parcourir les mystères de la passion du Seigneur de telle sorte que nous méritions de recevoir le pardon. Par le même...
LECTURE du prophète Jérémie 11, 18-20
In diébus illis : Dixit Ieremías : Dómine, demonstrásti mihi, et cognóvi : tunc ostendísti mihi stúdia eórum. Et ego quasi agnus mansúetus, qui portátur ad víctimam : et non cognóvi, quia cogitavérunt super me consília, dicéntes : Mittámus lignum in panem eius, et eradámus eum de terra vivéntium, et nomen eius non memorétur ámplius. Tu autem, Dómine Sábaoth, qui iúdicas iuste et probas renes et corda, vídeam ultiónem tuam ex eis : tibi enim revelávi causam meam, Dómine Deus meus.
En ces jours-là, Jérémie dit : « Seigneur, vous m'en avez informé, et je l'ai su : alors vous m'avez fait connaître leurs complots. Et moi, j'étais comme un doux agneau qu'on mène à l'abattoir, et j'ignorais les mauvais desseins qu'ils méditaient contre moi, disant : « Mettons du bois dans son pain, retranchons-le de la terre des vivants, et qu'on ne se souviennent plus de son nom. » Mais vous, Seigneur des armées, qui jugez selon la justice, et qui sondez les reins et les cœurs, faites que je voie votre vengeance s'exercer contre eux ; car c'est à vous que je confie ma cause, Seigneur mon Dieu. »
GRADUEL Psaume 34, 13.1-2
Ego autem, dum mihi molésti essent, induébam me cilício, et humiliábam in ieiúnio ánimam meam : et orátio mea in sinu meo convertétur. ℣. Iúdica, Dómine, nocéntes me, expúgna impugnántes me : apprehénde arma et scutum, et exsúrge in adiutórium mihi.
Mais moi, pendant qu'ils me tourmentaient, je me revêtais d'un cilice et j'affligeais mon âme par le jeûne, et ma prière se tournera vers mon sein. ℣. Jugez, Seigneur, mes adversaires, attaquez mes agresseurs ; prenez les armes et le bouclier, et levez-vous pour me secourir.
PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST selon saint Marc 14, 32-72 ; 15, 1-46
L'agonie au mont des Oliviers
In illo témpore : Iesus et discípuli eius véniunt in prǽdium, cui nomen Gethsémani. Et ait discípulis suis : + Sedéte hic, donec orem. C. Et assúmit Petrum et Iacóbum et Ioánnem secum : et coepit pavére et tædére. Et ait illis : + Tristis est anima mea usque ad mortem : sustinéte hic, et vigiláte. C. Et cum processísset páululum, prócidit super terram : et orábat, ut, si fíeri posset, transíret ab eo hora : et dixit : + Abba, Pater, ómnia tibi possibília sunt, transfer cálicem hunc a me : sed non quod ego volo, sed quod tu. C. Et venit et invénit eos dormiéntes. Et ait Petro : + Simon, dormis ? non potuísti una hora vigiláre ? Vigilate et oráte, ut non intrétis in tentatiónem. Spíritus quidem promptus est, caro vero infírma. C. Et íterum ábiens orávit, eúndem sermónem dicens. Et revérsus, dénuo invénit eos dormiéntes (erant enim óculi eórum gravati) et ignorábant, quid respondérent ei. Et venit tértio, et ait illis : + Dormíte iam et requiéscite. Súfficit : venit hora : ecce, Fílius hóminis tradétur in manus peccatórum. Súrgite, eámus : ecce, qui me tradet, prope est.
En ce temps-là, Jésus et ses disciples se rendirent dans un domaine dont le nom était Gethsémani, et il dit à ses disciples : + « Restez ici, tandis que je prierai. » C. Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean. Et il commença à éprouver de la frayeur et de l'angoisse. Il leur dit : + « Mon âme est triste jusqu'à la mort. Demeurez ici, et veillez. » C. Puis, s'avançant un peu, il se prosterna sur le sol ; et il priait pour que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui. Il disais : + « Abba, Père ! À toi, tout est possible, éloigne de moi ce calice. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » C. Puis il revint et trouva les disciples endormis ; et il dit à Pierre : + « Simon, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent, mais la chair est faible. » C. De nouveau, il s'éloigna et fit la même prière. Puis il revint et les trouva encore une fois endormis (car leurs yeux étaient appesantis), et ils ne savaient que lui répondre. Quand il revint pour la troisième, il leur dit : + « Dormez, maintenant, et reposez-vous ! Cela suffit. L'heure est venue. Voici que le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons ! Il est là, celui qui me livre. »
La trahison de Judas
C. Et, adhuc eo loquénte, venit Iudas Iscariótes, unus de duódecim, et cum eo turba multa cum gládiis et lignis, a summis sacerdótibus et scribis et senióribus. Déderat autem tráditor eius signum eis, diceris : S. Quemcúmque osculátus fúero, ipse est, tenéte eum et dúcite caute. C. Et cum venísset, statim accédens ad eum, ait : S. Ave, Rabbi. C. Et osculátus est eum. At illi manus iniecérunt in eum, et tenuérunt eum. Unus autem quidam de circumstántibus, edúcens gládium, percussit servum summi sacerdótis : et amputávit illi aurículam. Et respóndens Iesus, ait illis : + Tamquam ad latrónem exístis cum gládiis et lignis comprehéndere me ? cotídie eram apud vos in templo docens, et non me tenuístis. Sed ut impleántur Scriptúræ. C. Tunc discípuli eius relinquéntes eum, omnes fugérunt. Adoléscens autem quidam sequebátur eum amíctus síndone super nudo : et tenuérunt eum. At ille, reiécta síndone, nudus profúgit ab eis.
C. Il parlait encore, que Judas Iscariote, l'un des Douze, s'approcha, et avec lui une foule portant des épées et des bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Celui qui le livrait avait convenu avec eux d'un signe ; il avait dit : S. « Celui que j'embrasserai, c'est lui : arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde. » C. Aussitôt arrivé, il s'approcha de lui et dit : S. « Salut, Rabbi ! » C. Et il l'embrassa. Les autres mirent la main sur lui et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui enleva l'oreille. Jésus prit la parole et leur dit : + « Comme pour un brigand, vous êtes sortis avec des épées et des bâtons pour me prendre. Tous les jours j'étais près de vous, enseignant dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est afin que les Écritures s'accomplissent. » C. Alors ses disciples, l'abandonnant, s'enfuirent tous. Un jeune homme le suivait, revêtu seulement d'un drap. On l'arrête. Mais lui, lâchant le drap, s'enfuit nu de leurs mains.
Jésus devant le Sanhédrin
Et adduxérunt Iesum ad summum sacerdótem : et convenérunt omnes sacerdótes et scribæ et senióres. Petrus autem a longe secútus est eum usque intro in átrium summi sacerdótis : et sedébat cum minístris ad ignem, et calefaciébat se. Summi vero sacerdótes et omne concílium quærébant advérsus Iesum testimónium, ut eum morti tráderent, nec inveniébant. Multi enim testimónium falsum dicébant advérsus eum : et conveniéntia testimónia non erant. Et quidam surgéntes, falsum testimónium ferébant advérsus eum, dicéntes : S. Quóniam nos audívimus eum dicéntem : Ego dissólvant ! templum hoc manufáctum, et per tríduum áliud non manufáctum ædificábo. C. Et non erat convéniens testimónium illórum. Et exsúrgens summus sacérdos in médium, interrogávit Iesum, dicens : S. Non respóndes quidquam ad ea, quæ tibi obiiciúntur ab his ? C. Ille autem tacébat et nihil respóndit. Rursum summus sacérdos interrogábat eum, et dixit ei : S. Tu es Christus, Fílius Dei benedícti ? C. Iesus autem dixit illi : + Ego sum : et vidébitis Fílium hóminis sedéntem a dextris virtútis Dei, et veniéntem cum núbibus cæli. C. Summus autem sacérdos scindens vestiménta sua, ait : S. Quid adhuc desiderámus testes ? Audístis blasphémiam : quid vobis videtur ? C. Qui omnes condemnavérunt eum esse reum mortis. Et coepérunt quidam conspúere eum, et veláre fáciem eius, et cólaphis eum c.dere, et dícere ei : S. Prophetíza. C. Et minístri álapis cum cædébant.
Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre ; et tous les prêtres, les anciens et les scribes se réunirent. Pierre l'avait suivi de loin jusqu'à l'intérieur, dans la cour du grand prêtre. Il était assis avec les gardes auprès du feu, et se chauffait. Cependant les chefs des prêtres et le conseil tout entier cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient pas. Car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui, mais leurs témoignages ne concordaient pas. Quelques-uns se levèrent et portèrent contre lui ce faux témoignage : S. « Nous l'avons entendu dire : "Je détruirai ce Temple fait de main d'homme et, après trois jours, j'en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme." » C. Mais leurs témoignages ne concordaient pas. Le grand prêtre se leva au milieu de l'assemblée et interrogea Jésus : S. « Tu ne réponds rien aux accusations portées par ces gens contre toi ? » C. Mais lui se taisait, et il ne répondit rien. De nouveau le grand prêtre l'interrogea et lui dit : S. « Es-tu le Christ, le fils du Dieu béni ? » C. Jésus répondit : + « Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu et venant avec les nuées du ciel. » C. Le grand prêtre déchira ses vêtements et dit : S. « Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Qu'en pensez-vous ? » C. Tous le condamnèrent, comme méritant la mort. Certains se mirent à cracher sur lui, à lui couvrir le visage et à le frapper du poing en lui disant : S. « Fais le prophète ! » C. Et les valets lui assénaient des soufflets.
Le reniement de Pierre
Et cum esset Petrus in átrio deórsum, venit una ex ancíllis summi sacerdótis : et cum vidísset Petrum calefaciéntem se, aspíciens illum, ait : S. Et tu cum Iesu Nazaréno eras. C. At ille negávit, dicens : S. Neque scio neque novi, quid dicas. C. Et éxiit foras ante átrium, et gallus cantávit. Rursus autem cum vidísset illum ancílla, coepit dícere circumstántibus : Quia hic ex illis est. At ille íterum negávit. Et post pusíllum rursus, qui astábant, dicébant Petro : S. Vere ex illis es : nam et Galilǽus es. C. Ille autem coepit anathematizáre et iuráre : Quia néscio hóminem istum, quem dícitis. Et statim gallus íterum cantávit. Et recordátus est Petrus verbi, quod díxerat ei Iesus : Priúsquam gallus cantet bis, ter me negábis. Et coepit flere.
Comme Pierre était en bas dans la cour, arriva une des servantes du grand prêtre. Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda et dit : S. « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Nazaréen. » C. Mais il nia et dit : S. « Je ne sais pas, j'ignore ce que tu veux dire. » C. Il sortit à l'extérieur dans le vestibule, et le coq chanta. La servante le vit et recommença à dire aux assistants : « Celui-là en est. » Mais il nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient là disaient à leur tour à Pierre : S. « Pour sûr, tu en es, car tu es Galiléen. » C. Alors il se mit à lancer des imprécations et à jurer : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. » Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq ait chanté deux fois, tu me renieras trois fois. » Et il se mit à pleurer.
Jésus devant Pilate
Et conféstim mane consílium faciéntes summi sacerdótes, cum senióribus et scribis et univérso concílio, vinciéntes Iesum, duxérunt, et tradidérunt Piláto. Et interrogávit eum Pilátus : S. Tu es Rex Iudæórum ? C. At ille respóndens, ait illi : + Tu dicis. C. Et accusábant eum summi sacerdótes in multis. Pilátus autem rursum interrogávit eum, dicens : S. Non respóndes quidquam ? vide, in quantis te accúsant. C. Iesus autem ámplius nihil respóndit, ita ut mirarétur Pilátus.
Dès le matin, les chefs des prêtres tinrent conseil avec les anciens, les scribes et le Sanhédrin tout entier. Puis, ayant lié Jésus, ils l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Pilate l'interrogea : S. « Tu es le roi des Juifs ? » C. Jésus lui répondit : + « Tu le dis. » C. Les chefs des prêtres portaient contre lui beaucoup d'accusations. Pilate l'iterrogea de nouveau : S. « Tu ne réponds rien ? Vois combien d'accusations ils portent contre toi ! » C. Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate était dans l'étonnement.
Libération de Barabbas
Per diem autem festum solébat dimíttere illis unum ex vinctis, quemcúmque petiíssent. Erat autem, qui dicebátur Barábbas, qui cum seditiósis erat vinctus, qui in seditióne fécerat homicídium. Et cum ascendísset turba, coepit rogáre, sicut semper faciébat illis. Pilátus autem respóndit eis, et dixit : S. Vultis dimíttam vobis Regem Iudæórum ? C. Sciébat enim, quod per invídiam tradidíssent eum summi sacerdótes. Pontifices autem concitavérunt turbam, ut magis Barábbam dimítteret eis. Pilátus autem íterum respóndens, ait illis : S. Quid ergo vultis fáciam Regi Iudæórum ? C. At illi íterum clamavérunt : S. Crucifíge eum. C. Pilátus vero dicébat illis : S. Quid enim mali fecit ? C. At illi magis clamábant : S. Crucifíge eum. C. Pilátus autem volens populo satisfácere, dimisit illis Barábbam, et trádidit Iesum flagellis cæsum, ut crucifígerétur.
Or, le jour de la fête, il avait coutume de leur accorder la liberté d'un des prisonniers, celui qu'ils réclamaient. Il y avait alors un nommé Barabbas, emprisonné avec des émeutiers, et qui avait commis un homicide au cours de l'émeute. La foule monta et se mit à réclamer à Pilate ce qu'il leur accordait toujours. Il leur répondit : S. « Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? » C. Car il comprenait que les chefs des prêtres l'avaient livré par jalousie. Mais les chefs des prêtres soulevèrent la foule pour qu'il leur libérât plutôt Barabbas. Pilate prit de nouveau la parole et leur dit : S. « Que voulez-vous donc que je fasse du roi des Juifs ? » C. De nouveau ils crièrent : S. « Crucifie-le ! » C. Pilate leur dit : S. « Qu'a-t-il donc fait de mal ? » C. Mais ils criaient de plus en plus fort : S. « Crucifie-le ! » C. Pilate, voulant contenter la foule, leur libéra Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le leur livra pour qu'il soit crucifié.
Moquerie des soldats
Mílites autem duxérunt eum in átrium prætórii, et cónvocant totam cohórtem, et índuunt eum púrpura, et impónunt ei plecténtes spíneam corónam. Et coepérunt salutáre eum : Ave, Rex Iudæórum. Et percutiébant caput eius arúndine : et conspuébant eum et, ponéntes génua, adorábant eum. Et postquam illusérunt ei, exuérunt illum púrpura, et induérunt eum vestiméntis suis : et edúcunt illum, ut crucifígerent eum.
Les soldats l'emmenèrent à l'intérieur de la cour du prétoire, et ils rassemblèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et le coiffèrent d'une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. Puis il se mirent à le saluer : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui et, fléchissant les genoux, se prosternaient devant lui. Quand ils se furent moqués de lui, ils lui enlevèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements. Ils emmènent Jésus pour le crucifier.
Le crucifiement
Et angariavérunt prætereúntem quémpiam, Simónem Cyrenǽum, veniéntem de villa, patrem Alexándri et Rufi, ut tólleret crucem eius. Et perdúcunt illum in Gólgotha locum, quod est interpretátum Calváriæ locus. Et dabant ei bíbere myrrhátum vinum : et non accépit. Et crucifigéntes eum, divisérunt vestiménta eius, mitténtes sortem super eis, quis quid tólleret. Erat autem hora tértia : et crucifixérunt eum. Et erat títulus causæ eius inscríptus : Rex Iudæórum. Et cum eo crucifígunt duos latrónes : unum a dextris et alium a sinístris eius. Et impléta est Scriptúra, quæ dicit : Et cum iníquis reputátus est. Et prætereúntes blasphemábant eum, movéntes cápita sua et dicéntes : S. Vah, qui déstruis templum Dei, et in tribus diébus reædíficas : salvum fac temetípsum, descéndens de cruce. C. Simíliter et summi sacerdótes illudéntes, ad altérutrum cum scribis dicébant : S. Alios salvos fecit, seípsum non potest salvum fácere. Christus Rex Israël descéndat nunc de cruce, ut videámus et credámus. C. Et qui cum eo crucifíxi erant, conviciabántur ei.
Et ils requirent pour porter sa croix un passant, Simon de Cyrène, qui venait de la campagne, le père d'Alexandre et de Rufus. Ils le conduisirent au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : le lieu du Crâne. Ils lui donnèrent alors à boire du vin mêlé de myrrhe, mais il n'en prit pas. Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort la part de chacun. C'était la troisième heure quand ils le crucifièrent. L'inscription du motif de sa condamnation était ainsi rédigée : « Le roi des Juifs. » Avec lui on crucifia deux brigands, un à sa droite et l'autre à sa gauche. Ainsi fut accomplie l'Écriture qui dit : Il a été compté parmi les scélérats. Les passants l'insultaient en hochant la tête, et disaient : S. « Eh ! toi qui détruis le temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, et descends de la croix ! » C. De même les chefs des prêtres plaisantaient entre eux avec les scribes en disant : S. « Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même. Le Christ ! Le roi d'Israël ! Qu'il descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions. » C. Ceux qui étaient crucifiés avec lui l'injuriaient aussi.
Derniers instants de Jésus
Et facta hora sexta, ténebræ factæ sunt per totam terram, usque in horam nonam. Et hora nona exclamávit Iesus voce magna, dicens : + Eloi, Eloi, lamma sabactháni ? C. Quod est interpretátum : + Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquísti me ? C. Et quidam de circumstántibus audiéntes, dicébant : S. Ecce, Elíam vocat. C. Currens autem unus, et implens spóngiam acéto, circumponénsque cálamo, potum dabat ei, dicens : S. Sínite, videámus, si véniat Elías ad deponéndum eum. C. Iesus autem emíssa voce magna exspirávit.
Quand vint la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d'une voix forte : + « Eloï, Eloï, lamma sabacthani ? » C. Ce qui se traduit : + « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » C. Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : S. « Voilà qu'il appelle Élie ! » C. Un homme courut remplir de vinaigre une éponge et, l'ayant mise au bout d'un roseau, il lui donnait à boire en disant : S. « Laissez, voyons si Élie viendra le détacher ! » C. Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.
Après la mort de Jésus
Et velum templi scissum est in duo, a summo usque deórsum. Videns autem centúrio, qui ex advérso stabat, quia sic clamans exspirásset, ait : S. Vere hic homo Fílius Dei erat. C. Erant autem et mulíeres de longe aspiciéntes : inter quas erat María Magdaléne, et María Iacóbi minóris, et Ioseph mater, et Salóme : et cum esset in Galilǽa, sequebántur eum, et ministrábant ei, et áliæ multæ, quæ simul cum eo ascénderant Ierosólymam.
Le rideau du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. Le centurion qui se tenait devant Jésus, en voyant qu'il avait expiré avec ce cri, dit alors : S. « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! » C. Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin, parmi lesquelles Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le Mineur et de Joseph, et Salomé, qui le suivaient et le servaient quand il était en Galilée, et beaucoup d'autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
L'ensevelissement
Et cum iam sero esset factum (quia erat Parascéve, quod est ante sábbatum) venit Ioseph ab Arimathǽa, nóbilis decúrio, qui et ipse erat exspéctans regnum Dei, et audácter introívit ad Pilátum, et pétiit corpus Iesu. Pilátus autem mirabátur si iam obiísset. Et accersíto centurióne, interrogávit eum si iam mórtuus esset. Et cum cognovísset a centurióne, donávit corpus Ioseph. Ioseph autem mercátus síndonem, et depónens eum invólvit síndone, et pósuit eum in monuménto, quod erat excísum de petra, et advólvit lápidem ad óstium monuménti.
Le soir étant déjà venu (car c'était la Préparation, c'est-à-dire la veille du sabbat), arriva Joseph d'Arimathie, membre notable du conseil, qui attendait lui aussi le Royaume de Dieu. Hardiment, il se rendit chez Pilate et demanda le corps de Jésus. Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort et, appelant le centurion, il lui demanda s'il était déjà mort. Renseigné par le centurion, il fit remettre le corps à Joseph. Celui-ci, ayant acheté un linceul, descendit le corps, l'enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le roc. Puis il roula une pierre à l'entrée du tombeau.
OFFERTOIRE Psaume 139, 5
Custódi me, Dómine, de manu peccatóris : et ab homínibus iníquis éripe me.
Préservez-moi, Seigneur, de la main du pécheur, et sauvez-moi des hommes injustes.
SECRÈTE
Sacrifícia nos, quǽsumus, Dómine, propénsius ista restáurent : quæ medicinálibus sunt institúta ieiúniis. Per Dóminum.
Nous vous en prions, Seigneur : que ces sacrifices, institués au cours de jeûnes médicinaux, nous renouvellent plus abondamment. Par...
PRÉFACE DE LA SAINTE CROIX
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Qui salútem humáni géneris in ligno Crucis constituísti : ut, unde mors oriebátur, inde vita resúrgeret : et, qui in ligno vincébat, in ligno quoque vincerétur : per Christum Dóminum nostrum.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Il est vraiment juste et nécessaire, c'est notre devoir et notre salut de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant.
Vous avez établi le salut du genre humain dans le bois de la croix, afin que la vie rejaillît par où la mort avait surgi, et que celui qui triomphait sur un arbre fût vaincu aussi sur un arbre, par le Christ notre Seigneur.
C'est par lui que les Anges louent votre majesté, que les Dominations l'adorent, que les Puissances la révèrent, que les Cieux et les Vertus des cieux, ainsi que les bienheureux Séraphins, la célèbrent dans une même allégresse. À leurs chants nous vous supplions de laisser se joindre aussi nos voix, pour proclamer dans une humble louange...
COMMUNION Psaume 68, 13-14
Advérsum me exercebántur, qui sedébant in porta : et in me psallébant, qui bibébant vinum : ego vero oratiónem meam ad te, Dómine : tempus benepláciti, Deus, in multitúdine misericórdiæ tuæ.
Ceux qui étaient assis à la porte parlaient contre moi, et les buveurs de vin me raillaient par leurs chansons. Mais moi, je vous adresse ma prière, Seigneur ; voici le moment favorable, ô Dieu, celui de l'abondance de votre miséricorde.
POSTCOMMUNION
Sanctificatiónibus tuis, omnípotens Deus : et vitia nostra curéntur, et remédia nobis sempitérna provéniant. Per Dóminum.
Par vos actions sanctificatrices, Dieu tout-puissant, que nos vices soient guéris, et que nous soient procurés des remèdes d'éternité. Par...
ORAISON SUR LE PEUPLE
Orémus. Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions. Humiliez vos têtes devant Dieu.
Tua nos misericórdia, Deus, et ab omni subreptióne vetustátis expúrget, et capáces sanctæ novitátis effíciat. Per Dóminum.
Que votre miséricorde, ô Dieu, nous purifie de tout entraînement vers la vétusté, et nous rende capables d'une sainte nouveauté de vie. Par...